
Majoie Magazine s’aventure dans un monde où la vie et la mort se rencontrent, un monde enveloppé de mystère et de respect. Nous avons rencontré Cristobal, un nom d’emprunt que nous lui avons attribué pour préserver son anonymat. Ce thanatopracteur, au-delà des techniques de conservation, nous ouvre les portes d’un univers où le paranormal n’est jamais loin.
Majoie Magazine : Merci de nous accueillir, Cristobal. Votre profession fascine autant qu’elle intrigue. Comment décririez-vous votre travail au-delà de la simple préparation des corps ?
Cristobal : Je suis bien plus qu’un simple préparateur de corps, comme vous le dites. Je suis un artisan de la dernière image, un sculpteur de souvenirs. Mon travail consiste à rendre aux défunts une apparence de paix, de sérénité, pour que leurs proches puissent les voir une dernière fois avec un sentiment d’apaisement. C’est un acte de respect, un hommage à la vie qui s’est éteinte. Mais c’est aussi un voyage au cœur du mystère de la mort.
Je suis un passeur, un guide entre deux mondes. Je prépare les défunts pour leur dernier voyage, mais je suis aussi témoin de choses que la science ne peut expliquer. Le silence de la mort est parfois très bavard, croyez-moi. J’ai appris à écouter ce silence, à déchiffrer les messages qu’il murmure.
Mon travail ne se limite pas à l’esthétique. Il y a une dimension spirituelle, une connexion avec l’au-delà. Je ressens la présence des défunts, leurs émotions, leurs regrets. Parfois, ils me parlent, à leur manière. Ce sont des sensations, des intuitions, des images qui me traversent l’esprit.
Je suis un peu comme un médium, mais au lieu de communiquer avec les esprits, je les accompagne dans leur transition. Je les aide à trouver la paix, à se libérer des liens terrestres. C’est un travail délicat, qui demande beaucoup de sensibilité et d’empathie.
Et puis, il y a l’aspect technique, bien sûr. Je dois maîtriser les techniques de thanatopraxie, de conservation des corps, pour ralentir le processus de décomposition. C’est un art complexe, qui demande des connaissances en anatomie, en chimie, en biologie. Je dois aussi être capable de réparer les dommages causés par la maladie ou l’accident, de masquer les imperfections, de redonner au visage son expression naturelle.
C’est un travail exigeant, qui demande beaucoup de patience et de précision. Mais c’est aussi un travail gratifiant, qui me permet d’apporter un peu de réconfort aux familles en deuil.
Majoie Magazine : Bavard ? Dans quel sens ?
Cristobal : Le silence de la mort est bavard parce qu’il est rempli de non-dits, de secrets, de mystères. C’est un silence qui résonne avec les échos du passé, avec les regrets et les espoirs des défunts. J’ai appris à écouter ces échos, à déchiffrer leur signification.
J’ai vu des objets bouger sans raison apparente, des lumières clignoter de manière inexplicable, des températures chuter soudainement dans la pièce. J’ai entendu des murmures, des chuchotements que je ne peux attribuer à aucune source. Au début, j’étais terrifié, je me demandais si je n’étais pas en train de devenir fou. Mais avec le temps, j’ai compris que ces phénomènes étaient liés à la présence des défunts.
C’est comme si leur énergie, leur esprit, restait imprégné dans les lieux, capable d’interagir avec le monde matériel. J’ai vu des photos tomber des murs, des portes s’ouvrir et se fermer toutes seules, des bougies s’éteindre sans raison. Ce sont des manifestations subtiles, mais qui témoignent d’une présence invisible.
Parfois, c’est plus direct. J’ai senti des mains me toucher, des voix me parler dans ma tête. J’ai eu des visions, des images qui me montraient des scènes de la vie des défunts. Ce sont des expériences troublantes, qui remettent en question ma perception de la réalité.
Mais je ne suis pas le seul à vivre ces phénomènes. J’ai rencontré d’autres thanatopracteurs, des infirmiers, des médecins qui ont vécu des expériences similaires. Nous sommes tous témoins de l’existence d’un monde invisible, d’une dimension spirituelle qui échappe à notre compréhension.
Majoie Magazine : Croyez-vous aux fantômes ?
Cristobal : C’est une question complexe, à laquelle il est difficile de répondre par un simple oui ou non. Je ne sais pas si ce sont des fantômes au sens traditionnel du terme, des âmes errantes qui hantent les lieux. Mais je crois qu’il reste une énergie, une empreinte de la personne décédée. Une sorte de rémanence émotionnelle qui persiste après la mort.
J’ai senti des présences, des émotions palpables dans la pièce. Des sentiments de joie, de tristesse, de colère, de peur. C’est comme si l’atmosphère était chargée de l’histoire de la personne décédée. J’ai vu des visages se dessiner dans l’ombre, des silhouettes se déplacer dans le coin de l’œil. Ce sont des apparitions fugaces, mais qui laissent une impression durable.
Parfois, j’ai l’impression que les défunts essaient de communiquer avec moi, de me transmettre un message. J’ai des intuitions, des pensées qui ne viennent pas de moi, mais qui semblent émaner de l’extérieur. J’ai des rêves étranges, dans lesquels les défunts me parlent, me montrent des choses.
Je ne sais pas si ce sont des hallucinations, des projections de mon esprit, ou si c’est une véritable communication avec l’au-delà. Mais je suis ouvert à toutes les possibilités. Je crois qu’il y a des choses que nous ne comprenons pas encore, des phénomènes qui échappent à notre science.
Je ne suis pas un scientifique, je ne peux pas prouver l’existence des fantômes. Mais je suis un témoin, un observateur. J’ai vu des choses qui m’ont convaincu qu’il y a quelque chose après la mort, une forme de conscience qui survit à la destruction du corps.
Je ne sais pas ce que c’est, je ne peux pas le définir. Mais je sais que c’est là, présent, palpable. Et je crois que c’est important de le reconnaître, de l’accepter. La mort n’est pas une fin, c’est une transition. Un passage vers un autre état, une autre dimension.
Majoie Magazine : Pouvez-vous nous raconter une expérience particulièrement marquante ?
Cristobal : Il y en a tellement… Mais celle qui me revient le plus souvent à l’esprit, c’est l’histoire de la jeune femme décédée dans un accident de voiture. C’était une jeune fille pleine de vie, passionnée de musique. Elle avait tout l’avenir devant elle. Sa mort a été un choc terrible pour sa famille, ses amis.
J’ai été appelé à préparer son corps pour la veillée funèbre. Sa mère était présente, effondrée par le chagrin. Elle n’arrêtait pas de pleurer, de se lamenter. C’était déchirant à voir.
J’ai commencé mon travail, en essayant de me concentrer sur les gestes techniques. Mais je sentais une tristesse immense dans la pièce, une atmosphère de désespoir. J’avais l’impression que la jeune femme était là, présente, consciente de ce qui se passait.
Soudain, alors que je travaillais sur son visage, une douce mélodie s’est mise à jouer, venant de nulle part. C’était une musique douce, mélancolique, que je n’avais jamais entendue auparavant. J’ai regardé autour de moi, pour essayer de trouver la source du son. Mais il n’y avait rien, aucun appareil électronique, aucune radio.
La mère de la jeune femme s’est redressée, les yeux remplis de larmes. Elle a reconnu la chanson. C’était la chanson préférée de sa fille, celle qu’elle écoutait en boucle. Elle m’a dit que c’était leur chanson, celle qu’elles chantaient ensemble.
Les larmes ont coulé sur son visage, mais il y avait aussi un sourire. Un sourire de soulagement, de réconfort. C’était comme si la jeune femme était là, pour dire au revoir à sa mère, pour lui dire qu’elle allait bien, qu’elle était en paix.
La musique a continué à jouer pendant quelques minutes, puis elle s’est éteinte aussi soudainement qu’elle était apparue. Le silence est revenu, mais il n’était plus le même. Il était plus doux, plus apaisé.
J’ai continué mon travail, en me sentant envahi par une émotion intense. J’avais l’impression d’avoir été témoin d’un miracle, d’une preuve de l’existence de l’au-delà. J’ai compris que la mort n’est pas une séparation définitive, qu’il y a un lien qui continue à exister entre les vivants et les morts.
Cette expérience m’a marqué à jamais. Elle a renforcé ma conviction qu’il y a quelque chose de plus grand que nous, une force invisible qui nous relie les uns aux autres.
Majoie Magazine : Votre travail doit être éprouvant émotionnellement. Comment gérez-vous la confrontation constante à la mort ?
Cristobal : C’est vrai, mon travail est loin d’être facile. Je suis confronté à la mort tous les jours, à la douleur des familles, à la fragilité de la vie. C’est un poids lourd à porter, qui peut avoir des conséquences sur mon moral, sur ma santé mentale.
J’ai appris à me détacher, à me concentrer sur mon travail, à me protéger émotionnellement. Je me dis que je suis là pour aider les familles, pour leur apporter un peu de réconfort dans un moment difficile. Je me concentre sur les gestes techniques, sur la précision de mon travail, pour ne pas me laisser submerger par les émotions.
Mais il y a des cas qui me touchent plus que d’autres, surtout quand il s’agit d’enfants. La mort d’un enfant est toujours une injustice, une tragédie. Dans ces moments-là, j’ai du mal à garder mes distances. Je ressens la douleur des parents, leur désespoir.
Je me raccroche à l’idée que je peux apporter un peu de réconfort à la famille en leur permettant de voir leur proche une dernière fois, apaisé, serein. Je me dis que je peux les aider à faire leur deuil, à accepter la perte.
Je parle aussi avec mes collègues, avec mes amis, avec ma famille. J’ai besoin de partager mes émotions, de me confier à quelqu’un. C’est important de ne pas rester seul avec sa souffrance.
Je fais aussi du sport, de la méditation, des activités qui me permettent de me détendre, de me vider la tête. Je prends soin de mon corps, de mon esprit. C’est essentiel pour garder l’équilibre, pour ne pas sombrer dans la dépression.
Et puis, il y a ma foi. Je crois en Dieu, en une force supérieure qui me guide, qui me protège. Je prie, je me recueille, je cherche du réconfort dans la religion.
Je sais que je ne peux pas effacer la douleur des familles, mais je peux les accompagner dans leur cheminement. Je peux leur offrir une présence, une écoute, un soutien. C’est ma façon de les aider à traverser cette épreuve terrible.
Majoie Magazine : Y a-t-il des risques spécifiques liés à votre profession, au-delà des risques sanitaires évidents ?
Cristobal : Absolument. Les risques sanitaires sont bien sûr présents : exposition à des agents pathogènes, manipulation de produits chimiques… Mais le risque psychologique est, à mon avis, bien plus insidieux et profond. On est confronté à la douleur, au deuil, à la fragilité de la vie de manière constante. Cela peut entraîner un épuisement émotionnel, un détachement progressif de ses propres émotions, voire un syndrome de stress post-traumatique.
Il faut être solide mentalement pour ne pas sombrer. Il faut apprendre à gérer ses émotions, à se protéger de la souffrance des autres. C’est un équilibre délicat à trouver.
Et puis, il y a ces phénomènes étranges dont je vous parlais… On ne sait jamais ce qui peut arriver. On peut être témoin de manifestations paranormales, de présences invisibles. Cela peut être effrayant, déstabilisant.
Certains de mes collègues ont développé des troubles anxieux, des phobies, des insomnies. D’autres ont sombré dans l’alcoolisme, la toxicomanie. C’est une profession qui peut être très destructrice si on ne prend pas les précautions nécessaires.
C’est pourquoi il est important d’avoir un bon suivi psychologique, de parler avec des professionnels, de partager ses expériences avec d’autres personnes qui comprennent ce que l’on vit. Il faut aussi se fixer des limites, ne pas s’investir trop émotionnellement dans son travail, prendre du temps pour soi, pour se ressourcer.
Majoie Magazine : Avez-vous des rituels, des protections, pour vous prémunir contre les énergies négatives ?
Cristobal : Oui, j’ai développé quelques rituels personnels au fil des années. Ce ne sont pas des pratiques religieuses à proprement parler, mais plutôt des gestes symboliques qui m’aident à me sentir protégé, à purifier l’espace et à me recentrer sur moi-même.
Je porte toujours une amulette, un petit symbole de protection que m’a offert ma grand-mère. C’est un objet simple, mais il a une grande valeur sentimentale pour moi. Il me rappelle que je ne suis pas seul, que je suis protégé par une force bienveillante.
Je nettoie aussi l’espace avec de la sauge après chaque préparation. Je fais brûler de la sauge blanche et je laisse la fumée se répandre dans la pièce, en visualisant qu’elle emporte avec elle toutes les énergies négatives, toutes les tensions. C’est une pratique ancestrale qui est utilisée depuis des siècles pour purifier les lieux.
Je fais aussi de la méditation avant de commencer mon travail. Je m’assois en silence, je ferme les yeux et je me concentre sur ma respiration. Je visualise une lumière blanche qui m’entoure et qui me protège. Cela m’aide à me calmer, à me recentrer et à me préparer mentalement à affronter la journée.
Ce sont des gestes simples, mais ils m’aident à me sentir en sécurité, à me protéger des énergies négatives qui peuvent être présentes dans mon environnement de travail. Ils me permettent de créer une barrière entre moi et la souffrance des autres, de ne pas me laisser envahir par leurs émotions.
Majoie Magazine : Comment votre entourage perçoit-il votre métier ?
Cristobal : C’est une question délicate. Certains ont du mal à comprendre ce que je fais. Ils pensent que c’est macabre, morbide, qu’il faut être un peu fou pour exercer un tel métier. Ils ont une image négative de la mort, ils la voient comme quelque chose de sale, de repoussant.
D’autres sont fascinés par mon travail. Ils me posent des questions, ils veulent en savoir plus sur les techniques de thanatopraxie, sur les phénomènes étranges dont je suis témoin. Ils sont curieux, intéressés.
Mais peu importe ce qu’ils pensent, je sais que je fais un travail important. J’aide les familles à traverser une épreuve terrible, je leur apporte un peu de réconfort dans un moment de deuil. Je leur permets de voir leur proche une dernière fois, apaisé, serein.
Ma famille me soutient beaucoup. Ils savent que c’est un métier difficile, mais ils comprennent que c’est ma vocation. Ils sont fiers de moi, de ce que je fais. Ils m’écoutent, ils me conseillent, ils m’aident à surmonter les moments difficiles.
Mes amis aussi sont là pour moi. Ils me permettent de me changer les idées, de me distraire, de me vider la tête. Ils savent que je ne peux pas toujours leur parler de mon travail, mais ils sont présents, ils m’écoutent, ils me soutiennent.
Majoie Magazine : Quel message aimeriez-vous transmettre à nos lecteurs qui pourraient avoir peur de la mort ?
Cristobal : Je comprends cette peur. La mort est un sujet tabou, que l’on évite d’aborder. On la voit comme une fin, comme une destruction, comme une perte. Mais je crois qu’il faut changer de regard, qu’il faut apprendre à accepter la mort comme une partie intégrante de la vie.
La mort fait partie du cycle naturel des choses. Tout ce qui vit doit mourir un jour. C’est une loi universelle, à laquelle personne ne peut échapper. Il ne faut pas la craindre, mais l’accepter.
La mort n’est pas une fin, c’est une transition. Un passage vers autre chose, vers un autre état. On ne sait pas ce qu’il y a après la mort, mais je crois qu’il y a quelque chose. Une forme de conscience, une énergie qui survit à la destruction du corps.
Et même dans la mort, il y a de la beauté, de la dignité, du mystère. Il y a la beauté du corps apaisé, du visage serein. Il y a la dignité du dernier hommage, du dernier regard. Il y a le mystère de l’inconnu, de l’au-delà.
Il ne faut pas avoir peur de la mort, mais il faut se préparer à la vivre. Il faut profiter de chaque instant, de chaque jour, de chaque rencontre. Il faut aimer, il faut rire, il faut vivre pleinement.
Il faut aussi se préparer à la mort de ses proches. Il faut leur dire qu’on les aime, qu’on leur pardonne, qu’on est reconnaissant de ce qu’ils ont fait pour nous. Il faut leur dire au revoir, avec amour et respect.
La mort est une épreuve difficile, mais elle peut aussi être une occasion de se rapprocher, de se réconcilier, de se souvenir. Elle peut nous apprendre à apprécier la vie, à la vivre plus intensément.
Majoie Magazine : Avez-vous déjà eu le sentiment qu’un défunt essayait de communiquer avec vous ?
Cristobal : Oui, à plusieurs reprises. C’est difficile à expliquer, mais j’ai parfois l’impression que les défunts essaient de me dire quelque chose, de me transmettre un message. Ce ne sont pas des mots, mais plutôt des sensations, des intuitions, des images qui me traversent l’esprit.
Une fois, je préparais le corps d’un vieil homme qui avait été un grand musicien. Il avait joué du piano toute sa vie, il avait composé des mélodies magnifiques. Pendant que je travaillais, j’ai entendu une musique complexe, jouée sur un piano. C’était une mélodie que je n’avais jamais entendue auparavant, mais qui était d’une beauté incroyable.
J’ai regardé autour de moi, pour essayer de trouver la source du son. Mais il n’y avait personne d’autre dans la pièce. J’étais seul avec le corps du vieil homme.
J’ai continué à travailler, en écoutant la musique. Elle était de plus en plus forte, de plus en plus intense. J’avais l’impression qu’elle venait de l’intérieur du corps, qu’elle émanait de l’âme du musicien.
J’ai su que c’était lui, qu’il me remerciait d’une certaine manière. Qu’il me remerciait de prendre soin de son corps, de lui rendre hommage. Qu’il me remerciait de l’écouter, de comprendre sa passion.
La musique a continué à jouer pendant quelques minutes, puis elle s’est éteinte aussi soudainement qu’elle était apparue. Le silence est revenu, mais il n’était plus le même. Il était plus riche, plus profond.
J’ai terminé mon travail, en me sentant envahi par une émotion intense. J’avais l’impression d’avoir été témoin d’un miracle, d’une preuve de l’existence de l’au-delà.
Je ne sais pas comment expliquer ce qui s’est passé. Je ne sais pas si c’était une hallucination, une projection de mon esprit, ou si c’était une véritable communication avec l’esprit du musicien. Mais je sais que c’était réel, que je l’ai vécu.
Majoie Magazine : Votre travail vous a-t-il changé ?
Cristobal : Incontestablement. Mon travail m’a transformé en profondeur. Je ne suis plus la même personne qu’avant. J’ai appris à apprécier la vie, à la vivre plus intensément. J’ai compris que tout peut basculer en un instant, que rien n’est acquis.
Je suis plus humble, plus respectueux des autres. Je sais que chacun a sa propre histoire, ses propres souffrances. Je suis plus tolérant, plus compréhensif.
Je suis plus sensible à la beauté du monde, à la nature, à l’art. J’apprécie les petits plaisirs de la vie, les moments simples, les rencontres fortuites.
Je suis plus conscient de ma propre mortalité. Je sais que je vais mourir un jour, comme tout le monde. Mais je n’ai plus peur de la mort. Je la vois comme une transition, comme un passage vers autre chose.
Je suis plus spirituel, plus connecté à l’au-delà. Je crois en une force supérieure qui me guide, qui me protège. Je suis plus ouvert aux mystères de la vie, aux phénomènes étranges, aux coïncidences inexplicables.
Je suis plus reconnaissant de ce que j’ai, de ce que je suis. Je suis heureux de pouvoir exercer ce métier, de pouvoir aider les familles à traverser une épreuve difficile. Je suis fier de ce que je fais.
Mon travail m’a appris à aimer la vie, à la chérir, à la respecter. Il m’a appris à accepter la mort, à la voir comme une partie intégrante de l’existence. Il m’a appris à être un meilleur être humain.
Majoie Magazine : Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Cristobal : Ouvrez vos cœurs et vos esprits. Le monde est rempli de mystères que nous ne comprenons pas encore. N’ayez pas peur d’explorer l’inconnu, de remettre en question vos certitudes.
Soyez curieux, soyez ouverts, soyez réceptifs. Écoutez votre intuition, faites confiance à vos sentiments. Ne vous laissez pas enfermer dans des dogmes, dans des croyances limitatives.
La vie est un voyage extraordinaire, rempli de surprises, de défis, de joies et de peines. Apprenez à savourer chaque instant, à apprécier chaque rencontre. Ne gaspillez pas votre temps à vous plaindre, à vous lamenter, à vous apitoyer sur votre sort.
Soyez reconnaissants de ce que vous avez, de ce que vous êtes. Aimez, riez, dansez, chantez. Vivez pleinement, intensément.
Et n’oubliez jamais que la mort fait partie de la vie. Ne la craignez pas, mais préparez-vous à la vivre. Dites à vos proches que vous les aimez, pardonnez à ceux qui vous ont blessé, réconciliez-vous avec ceux avec qui vous êtes en conflit.
La vie est courte, précieuse. Ne la gâchez pas. Vivez-la pleinement, avec amour et compassion.
Majoie Magazine : Cristobal, merci infiniment de nous avoir ouvert les portes de votre monde si particulier.
Cristobal : Merci à vous.